•    Irish Tour est un album live de Rory Gallagher sorti en juillet 1974, il y a maintenant 40 ans.

      Avec le film du même nom, on retrouve les grands moments de la tournée de Rory Gallagher dans son pays, l'Irlande au début de la même année 1974. Les enregistrements ont été réalisés à Dublin, Cork et Belfast.

       Il est maintenant considéré comme l'un des meilleurs album live dans une décennie qui ne manquaient pas d'artistes de très haut niveau....

       Deux millions d'exemplaires de cet album aurait été vendus à ce jour... 

     

    Irish Tour

    Rory Gallagher à Cork à l'époque de Irish Tour (capture d'écran youtube)

     

       Cet album est le premier que j'ai écouté de cet artiste et selon les "spécialistes", c'était la meilleure façon de prendre pied dans l'univers musical de Rory Gallagher et d'en découvrir les différentes influences.... Et le coup de foudre a été immédiat sarcastic

     

     

       La plupart des morceaux sont tirés des albums Tattoo et Blueprint mais d'autres sont des inédits, en particulier des reprises de chansons des grands bluesmen américains que Gallagher admirait tel que Muddy Waters et Tony Joe White.

      Toutes les palettes du talent de Gallagher sont ici représentés comme le rock (Tatoo'd lady), le blues (I wonder who) ou le folk ("As the Crow Flies")...

      Le film, qui a été récemment remastérisé, a été réalisé par Tony Palmer, un réalisateur britannique qui a réalisé beaucoup de films sur les musiciens, classiques comme rock. En alternance avec des extraits des concerts, on suit Gallagher dans les villes où il s'est produit, occasion de voir l'Irlande de l'époque et constater que Gallagher ne vivait pas dans le luxe et ne se coupait pas des "vrais" gens, ses rapports avec son public étaient simples et amicaux et cela faisait partie de sa popularité. 

          ses musiciens : Gerry McAvoy (basse), Rod de Ath (batterie) et Lou Martin (clavier) avaient le même état d'esprit. Le manager de Rory Gallagher n'était autre que son frère, Donal et l'un de ses amis, Tom O'Driscoll était son garde du corps et celui qui était chargé de l'aspect technique et de l'équipement. On est là en présence d'authentiques artisans de la musique et non d'une grosse machine à lourd budget...

      

    I wonder who, reprise d'un morceau de Muddy Waters (le titre original étant Who's Gonna Be Your Sweet Man When I'm Gone) 

     

    Autre morceau que j'adore.... Bon, je crois que je les adore tous mais il faut bien faire un choix, est "A million miles away" (tiré de son album "Tatoo" de 1973). J'ai écouté plusieurs versions de cette chanson mais celle-ci surpasse largement toutes les autres... Le sujet (la mélancolie et le sentiment de solitude ressentis au milieu de la foule) serait très autobiographique, c'est sans doute une des raisons pour laquelle cette chanson est interprétée avec autant de conviction. 

     

     

       Et pour moi qui aime l'Irlande, le film sur cette tournée m'emmène en voyage dans ce pays, qui plus est dans les années 70.

      L'irlande du nord prend une place particulière dans ce film (et dans la vie de Rory Gallagher) : il avait vécu enfant à Derry, ville dont son père était originaire, et avait tenu à inclure dans cette tournée cette partie de l'Irlande appartenant aux britanniques, alors en proie aux "Troubles".

       Peut-être était-ce aussi une manière pacifique de dire que l'Irlande, son pays, c'était bel et bien toute l'île...

    De plus, deux de ses musiciens (Gerry McAvoy et Lou Martin) en étaient originaire.

     

    Irish Tour

     

      

      Rory Gallagher avait été l'un des rares artistes dans les années 70 à oser se produire dans cette zone alors en pleine apogée de la violence sectaire qui sévissait alors avec de nombreux attentats.

    Il s'était déjà produit régulièrement à Belfast dans les années 60 avec son premier groupe Taste.

    Il parvenait par la musique à créer une atmosphère de liesse et de réconciliation chez les spectateurs qui en oubliaient leurs divisions...

    Et dans cette vidéo, Rory Gallagher dit simplement que là-bas, il se sentait chez lui même si son vrai "port d'attache" était Cork, la ville de sa mère...

     

    Going to my Hometown, ce morceau qui apparaît dans le film curieusement n'apparaît pas dans l'album, on se demande pourquoi...

     Tous les morceaux de ce live sont visibles sur youtube

    A noter que certaines éditions du CD comportent à la fin le morceau "Just A Little Bit" mais a été remplacé (c'est le cas de l'exemplaire que j'ai chez moi) par un morceau de 30 secondes "Maritime" qui est curieusement bien insipide pour un tel guitariste, ou du moins qui parait insipide après la flamboyante performance musicale qui l'a précède.

    Irish Tour

     

    Et si vous accrochez comme moi, le film entier est ici, il n'est pas sous-titré en français mais ce n'est guère gênant, la majeure partie du film étant des extraits de concert.

     

    Addendum du 3 août 2014 : j'apprend que Rod de Ath qui était le batteur de Rory Gallagher à l'époque (de 1972 à 1978) vient de décéder (le 1er août), aussi je lui dédicace ce modeste article...  

     

     


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  • Cette année-là, à la télévision, l'émission mythique "Pop 2" de Patrice Blanc-Francard, a du s'arrêter en décembre 1973. Une autre émission "Rockenstock" elle s'arrêtera au printemps 1974... La France glisse lentement vers une plus grande importance donnée à la variété.... Enfin à la télé, reste la radio et les nombreux magasines de musique... Et de nos jours internet.

       Pour moi à l'adolescence, ce sera "les enfants du rock" puis "rapido", mais je crains que néanmoins mes connaissances sur le rock en patiront un peu... Bien qu'à la toute fin des années 70, grande adolescente, je ferai des connaissances qui m'instruiront sur des grands groupes de pop, de folk et de rock.

     

     

    Rock 1974

    Un album qui était présent à la maison...

       Et attendant cette époque, j'ai dans mes bagages les Rolling Stones, les Who, les Pink Floyd mais aussi le bon vieux Rock N'Roll des années 50 que l'un de mes grands frères adorent....

       En 1974, après quelques années exceptionnelles du point de vue musical, les désormais "piliers" du rock continuent leur carrière. Eric Clapton par exemple avec l'album "461 Ocean Boulevard" avec cette chanson écrite à l'origine par Bob Marley

     

     

    Et Bob Marley d'ailleurs ? Il sort aussi un album cette année-là "Natty Dread" 

     

     

    Mais j'ai connu ces chansons et ces artistes que plus tard (début des années 80).

    En 1974 sortent un grand nombre d'albums rock et folk comme Bob Dylan, Neil Young, Frank Zappa, Santana, Lou Reed, John Lennon)... Une liste impressionnante qu'on peut consulter ici

    J'étais bien loin de connaître tout ça... Mais alors que bon nombre de mes petites voisines ne connaissaient guère que Claude François, j'avais déjà pu entendre ceci (comme quoi les grands frères sont très utiles cool)

     

     

    ou ceci : 

     

    Miracle d'internet : j'ai trouvé une vidéo d'époque !

      

     David Bowie... je trouvais ce personnage étrange... alors en pleine époque Glam Rock, un courant suivi par d'autres artistes comme T.Rex, Gary Glitter ou Roxy Music. Et si Bowie a laissé quelques titres que j'affectionne toujours, ce mouvement un peu paillette n'est pas trop ma tasse de thé et c'est un artiste très loin de ce genre de courant que je vais aborder dans un prochain article pour finir cette plongée dans les années 70.

     

    Rock 1974

     


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  • Cette époque est pour moi "l'âge d'or" de la variété.... Une bonne variétoche qu'on voyait souvent à la télé... Tout le monde se souvient des émissions de Guy Lux et de Maritie et Gilbert Carpentier... Et j'avais le souvenir de programmes composés uniquement de chanteurs mineurs et commerciaux mais en fait, pas seulement, la preuve avec ces deux grands : Georges Brassens et Maxime le Forestier.

     

     

    Une époque où la musique semble bien plus présente à la télévision... C'est aussi l'époque de l'excellente émission de Jacques Chancel, le Grand échiquier. 

       C'est aussi une époque de bonnes chansons populaires, souvent méprisées mais certaines sont restés dans les mémoires...

    Comme celle-ci :

     

    Celle-ci :

     

     

    Celle-ci :

     

    Et celle-là que personnellement j'adore....

     

    Et les grands ? Brel apprend malheureusement qu'il est atteint d'un cancer, Brassens ne sort pas de nouveauté cette année-là mais publie son unique album "live", un concert enregistré en Grande-Bretagne, plus exactement à Cardiff, capitale du Pays-de-Galles.

      Le récital, qui a lieu à l'université du Pays-de-Galles, à l'initiative de Colin Evans, responsable du département de français, le 28 octobre 1973 est édité en 33 tours l'année suivante.

     

     

      Mais quel choix à cette époque !

     

    Suite et fin prochainement....

     

      

     

     


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  • 1974

    Il y a 40 ans déjà !  

     A cette époque, je n'avais que dix ans et je veux que cet article soit vu par la gamine que j'étais alors. Mes parents m'avaient fait connaître des grands chanteurs apparus dans les décennies précédentes (Brassens, Trénet, Reggiani...) et mes frères aînés m'ont familiarisé avec les grands groupes de rock dans les années 71/73 (The Rolling Stones, The Who, Pink Floyd...)

    Mais tout de même, c'était la radio, la télé et ce que fredonnaient mes camarades de classe qui m'influençaient alors.

    Ce n'était pas toujours des chefs d'oeuvre ! 

    Comme celle-ci par exemple... he

     

    Ou dans un autre genre celle-ci....

     

     

    Bien mieux musicalement (enfin à mon avis...) ce tube de Roger Glover, Love Is All, Glover était membre du groupe Deep Purple et aussi producteur (il a produit des albums de Rory Gallagher entre autres). Mais ce qui me plaisait le plus à l'époque était le dessin animé qui accompagnait cette chanson. Et quand je le revois aujourd'hui, je le trouve toujours aussi beau, avec un univers qui me semble typiquement anglais.

     

    Et ce tube dansant pour finir cette première partie

     

     

    Oups ! J'aillais oublier celle-ci, ben oui, j'avais le même âge que lui à l'époque...

     

     

       Tout cela donne une impression de douceur de vivre, et vous allez me dire que l'enfance y fait beaucoup mais il est vrai aussi que les "Trentes Glorieuses" finissaient à peine....

     

    Suite bientôt...

     

    1974, j'ai dix ans...

     

     


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  •  Pour ce mercredi 2 juillet, c'est le nouveau thème pour la 201ème de "musique à coeur ouvert" proposé aujourd'hui par Elle-Rium du blog Sentier de vie.

     

    Le mariage

     

    Musique à coeur ouvert - le mariage

     

     

    La première relation que j'ai fait dans ma tête a été "le mariage de Figaro", la pièce de Beaumarchais mais bon il ne s'agit pas de musique... Mais le personnage de Figaro a été repris musicalement par Mozart et cela a donné un de ses opéras les plus réputés : Les noces de Figaro bien sûr ! Avec ici l'introduction

     

     

    Puis j'ai repensé à ce film, "Quatre mariages et un enterrement", une comédie britannique sortie en 1994. 

     

     

    Et plus original :

     

    Mairi's Wedding (le mariage de Marie), une chanson traditionnelle écossaise interprétée par Alan Stivell.

     

     

     

     


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