• La Guerre en chantant

    Un temps bien avant les lecteurs mp3...

     

       Avec un peu de retard sur le calendrier, petite visite en musique dans l'époque de la Grande Guerre... Centenaire oblige. Une époque de l'histoire qui me touche beaucoup et où des ancêtres relativement proches de moi ont du combattre, certains en sont revenus, d'autres non... Et j'étais très curieuse de connaître les chansons que l'on écoutait à l'époque, le style et les piètres qualité d'enregistrement de l'époque offrent un véritable dépaysement.

       Pourtant, ce sont les tous débuts de la médiatisation de masse car, à côté, des musiques régionales et traditionnelles qui devaient être encore bien vivantes, on assiste, non pas encore à la mondialisation des médias, mais à une certaine uniformisation dans la France entière grâce aux 78 tours et les gramophones qui ont fait leur apparition à la fin du XIXe siècle (bien qu'ils devaient être très onéreux) et le cinéma, encore à ses débuts, devient un média populaire. 

      La radio elle, fera son apparition un peu plus tard, à l'entre deux guerre, accentuant ce processus.

     

    La Guerre en chantant

     

    "Avec Bidasse", chanson typique d' "humour troupier", un genre typiquement français et qui survivra jusque dans les années 70 avec la série des films "la septième compagnie". Cette chanson datant de 1913, on va dire, pour faire de l'humour très noir, qu'elle tombait à pic.

     

    La Guerre en chantant

     

    Beaucoup plus connue, un classique du musette, "sous les ponts de Paris", crée en 1913.

     

     

    De 1913 aussi, "si tu veux Marguerite", une chanson que j'ai déjà entendu... Son d'époque

     

     

    "le train fatal" d'Adolphe Bérard qui date de 1916, c'est l'année de la bataille de Verdun

     

     

    Mais avant tout, la chanson phare de cette époque où sont morts par millions des soldats est celle-ci. A noter qu'elle a été interdite en France jusqu'en 1974 !

     

     

    Et bien sûr Jean Jaurès qui est mort en même temps que les derniers espoirs de paix le 31 juillet 1914

     

     

    Je pensais avoir beaucoup de difficultés à trouver des chansons d'époque mais j'ai été grandement aidée par le site Mediamus qui a une page consacrée aux chansons de la Grande Guerre. Je remercie aussi ceux qui ont eu la bonne idée de publier des vidéos de ces très vieilles chansons.

     

    La Guerre en chantant

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  •    Irish Tour est un album live de Rory Gallagher sorti en juillet 1974, il y a maintenant 40 ans.

      Avec le film du même nom, on retrouve les grands moments de la tournée de Rory Gallagher dans son pays, l'Irlande au début de la même année 1974. Les enregistrements ont été réalisés à Dublin, Cork et Belfast.

       Il est maintenant considéré comme l'un des meilleurs album live dans une décennie qui ne manquaient pas d'artistes de très haut niveau....

       Deux millions d'exemplaires de cet album aurait été vendus à ce jour... 

     

    Irish Tour

    Rory Gallagher à Cork à l'époque de Irish Tour (capture d'écran youtube)

     

       Cet album est le premier que j'ai écouté de cet artiste et selon les "spécialistes", c'était la meilleure façon de prendre pied dans l'univers musical de Rory Gallagher et d'en découvrir les différentes influences.... Et le coup de foudre a été immédiat sarcastic

     

     

       La plupart des morceaux sont tirés des albums Tattoo et Blueprint mais d'autres sont des inédits, en particulier des reprises de chansons des grands bluesmen américains que Gallagher admirait tel que Muddy Waters et Tony Joe White.

      Toutes les palettes du talent de Gallagher sont ici représentés comme le rock (Tatoo'd lady), le blues (I wonder who) ou le folk ("As the Crow Flies")...

      Le film, qui a été récemment remastérisé, a été réalisé par Tony Palmer, un réalisateur britannique qui a réalisé beaucoup de films sur les musiciens, classiques comme rock. En alternance avec des extraits des concerts, on suit Gallagher dans les villes où il s'est produit, occasion de voir l'Irlande de l'époque et constater que Gallagher ne vivait pas dans le luxe et ne se coupait pas des "vrais" gens, ses rapports avec son public étaient simples et amicaux et cela faisait partie de sa popularité. 

          ses musiciens : Gerry McAvoy (basse), Rod de Ath (batterie) et Lou Martin (clavier) avaient le même état d'esprit. Le manager de Rory Gallagher n'était autre que son frère, Donal et l'un de ses amis, Tom O'Driscoll était son garde du corps et celui qui était chargé de l'aspect technique et de l'équipement. On est là en présence d'authentiques artisans de la musique et non d'une grosse machine à lourd budget...

      

    I wonder who, reprise d'un morceau de Muddy Waters (le titre original étant Who's Gonna Be Your Sweet Man When I'm Gone) 

     

    Autre morceau que j'adore.... Bon, je crois que je les adore tous mais il faut bien faire un choix, est "A million miles away" (tiré de son album "Tatoo" de 1973). J'ai écouté plusieurs versions de cette chanson mais celle-ci surpasse largement toutes les autres... Le sujet (la mélancolie et le sentiment de solitude ressentis au milieu de la foule) serait très autobiographique, c'est sans doute une des raisons pour laquelle cette chanson est interprétée avec autant de conviction. 

     

     

       Et pour moi qui aime l'Irlande, le film sur cette tournée m'emmène en voyage dans ce pays, qui plus est dans les années 70.

      L'irlande du nord prend une place particulière dans ce film (et dans la vie de Rory Gallagher) : il avait vécu enfant à Derry, ville dont son père était originaire, et avait tenu à inclure dans cette tournée cette partie de l'Irlande appartenant aux britanniques, alors en proie aux "Troubles".

       Peut-être était-ce aussi une manière pacifique de dire que l'Irlande, son pays, c'était bel et bien toute l'île...

    De plus, deux de ses musiciens (Gerry McAvoy et Lou Martin) en étaient originaire.

     

    Irish Tour

     

      

      Rory Gallagher avait été l'un des rares artistes dans les années 70 à oser se produire dans cette zone alors en pleine apogée de la violence sectaire qui sévissait alors avec de nombreux attentats.

    Il s'était déjà produit régulièrement à Belfast dans les années 60 avec son premier groupe Taste.

    Il parvenait par la musique à créer une atmosphère de liesse et de réconciliation chez les spectateurs qui en oubliaient leurs divisions...

    Et dans cette vidéo, Rory Gallagher dit simplement que là-bas, il se sentait chez lui même si son vrai "port d'attache" était Cork, la ville de sa mère...

     

    Going to my Hometown, ce morceau qui apparaît dans le film curieusement n'apparaît pas dans l'album, on se demande pourquoi...

     Tous les morceaux de ce live sont visibles sur youtube

    A noter que certaines éditions du CD comportent à la fin le morceau "Just A Little Bit" mais a été remplacé (c'est le cas de l'exemplaire que j'ai chez moi) par un morceau de 30 secondes "Maritime" qui est curieusement bien insipide pour un tel guitariste, ou du moins qui parait insipide après la flamboyante performance musicale qui l'a précède.

    Irish Tour

     

    Et si vous accrochez comme moi, le film entier est ici, il n'est pas sous-titré en français mais ce n'est guère gênant, la majeure partie du film étant des extraits de concert.

     

    Addendum du 3 août 2014 : j'apprend que Rod de Ath qui était le batteur de Rory Gallagher à l'époque (de 1972 à 1978) vient de décéder (le 1er août), aussi je lui dédicace ce modeste article...  

     

     


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  • Cette année-là, à la télévision, l'émission mythique "Pop 2" de Patrice Blanc-Francard, a du s'arrêter en décembre 1973. Une autre émission "Rockenstock" elle s'arrêtera au printemps 1974... La France glisse lentement vers une plus grande importance donnée à la variété.... Enfin à la télé, reste la radio et les nombreux magasines de musique... Et de nos jours internet.

       Pour moi à l'adolescence, ce sera "les enfants du rock" puis "rapido", mais je crains que néanmoins mes connaissances sur le rock en patiront un peu... Bien qu'à la toute fin des années 70, grande adolescente, je ferai des connaissances qui m'instruiront sur des grands groupes de pop, de folk et de rock.

     

     

    Rock 1974

    Un album qui était présent à la maison...

       Et attendant cette époque, j'ai dans mes bagages les Rolling Stones, les Who, les Pink Floyd mais aussi le bon vieux Rock N'Roll des années 50 que l'un de mes grands frères adorent....

       En 1974, après quelques années exceptionnelles du point de vue musical, les désormais "piliers" du rock continuent leur carrière. Eric Clapton par exemple avec l'album "461 Ocean Boulevard" avec cette chanson écrite à l'origine par Bob Marley

     

     

    Et Bob Marley d'ailleurs ? Il sort aussi un album cette année-là "Natty Dread" 

     

     

    Mais j'ai connu ces chansons et ces artistes que plus tard (début des années 80).

    En 1974 sortent un grand nombre d'albums rock et folk comme Bob Dylan, Neil Young, Frank Zappa, Santana, Lou Reed, John Lennon)... Une liste impressionnante qu'on peut consulter ici

    J'étais bien loin de connaître tout ça... Mais alors que bon nombre de mes petites voisines ne connaissaient guère que Claude François, j'avais déjà pu entendre ceci (comme quoi les grands frères sont très utiles cool)

     

     

    ou ceci : 

     

    Miracle d'internet : j'ai trouvé une vidéo d'époque !

      

     David Bowie... je trouvais ce personnage étrange... alors en pleine époque Glam Rock, un courant suivi par d'autres artistes comme T.Rex, Gary Glitter ou Roxy Music. Et si Bowie a laissé quelques titres que j'affectionne toujours, ce mouvement un peu paillette n'est pas trop ma tasse de thé et c'est un artiste très loin de ce genre de courant que je vais aborder dans un prochain article pour finir cette plongée dans les années 70.

     

    Rock 1974

     


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  • Cette époque est pour moi "l'âge d'or" de la variété.... Une bonne variétoche qu'on voyait souvent à la télé... Tout le monde se souvient des émissions de Guy Lux et de Maritie et Gilbert Carpentier... Et j'avais le souvenir de programmes composés uniquement de chanteurs mineurs et commerciaux mais en fait, pas seulement, la preuve avec ces deux grands : Georges Brassens et Maxime le Forestier.

     

     

    Une époque où la musique semble bien plus présente à la télévision... C'est aussi l'époque de l'excellente émission de Jacques Chancel, le Grand échiquier. 

       C'est aussi une époque de bonnes chansons populaires, souvent méprisées mais certaines sont restés dans les mémoires...

    Comme celle-ci :

     

    Celle-ci :

     

     

    Celle-ci :

     

    Et celle-là que personnellement j'adore....

     

    Et les grands ? Brel apprend malheureusement qu'il est atteint d'un cancer, Brassens ne sort pas de nouveauté cette année-là mais publie son unique album "live", un concert enregistré en Grande-Bretagne, plus exactement à Cardiff, capitale du Pays-de-Galles.

      Le récital, qui a lieu à l'université du Pays-de-Galles, à l'initiative de Colin Evans, responsable du département de français, le 28 octobre 1973 est édité en 33 tours l'année suivante.

     

     

      Mais quel choix à cette époque !

     

    Suite et fin prochainement....

     

      

     

     


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  • 1974

    Il y a 40 ans déjà !  

     A cette époque, je n'avais que dix ans et je veux que cet article soit vu par la gamine que j'étais alors. Mes parents m'avaient fait connaître des grands chanteurs apparus dans les décennies précédentes (Brassens, Trénet, Reggiani...) et mes frères aînés m'ont familiarisé avec les grands groupes de rock dans les années 71/73 (The Rolling Stones, The Who, Pink Floyd...)

    Mais tout de même, c'était la radio, la télé et ce que fredonnaient mes camarades de classe qui m'influençaient alors.

    Ce n'était pas toujours des chefs d'oeuvre ! 

    Comme celle-ci par exemple... he

     

    Ou dans un autre genre celle-ci....

     

     

    Bien mieux musicalement (enfin à mon avis...) ce tube de Roger Glover, Love Is All, Glover était membre du groupe Deep Purple et aussi producteur (il a produit des albums de Rory Gallagher entre autres). Mais ce qui me plaisait le plus à l'époque était le dessin animé qui accompagnait cette chanson. Et quand je le revois aujourd'hui, je le trouve toujours aussi beau, avec un univers qui me semble typiquement anglais.

     

    Et ce tube dansant pour finir cette première partie

     

     

    Oups ! J'aillais oublier celle-ci, ben oui, j'avais le même âge que lui à l'époque...

     

     

       Tout cela donne une impression de douceur de vivre, et vous allez me dire que l'enfance y fait beaucoup mais il est vrai aussi que les "Trentes Glorieuses" finissaient à peine....

     

    Suite bientôt...

     

    1974, j'ai dix ans...

     

     


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